Cinéma, cinéma...
mercredi 16 février 2005
Il y a des jours où j'adore vraiment habiter Paris.
8h30 La matinale sur Canal +
Une présentatrice nous montre pour l’énième fois que l'on peut customiser ses vêtements, on nous explique pour le 3 milliardième fois ce qu'est la customisation. En fait, les images nous montrent la technique de l'aiguilletage avec de la laine feutrée. Bien entendu, cette charmante présentatrice ne nous parle pas en ces termes, il ne faut pas effrayer tout le monde non plus. Apparemment elle a suivi un stage chez Pain d'épice d'aiguilletage. Mais cela n'est pas dit, on nous montre seulement quelques images de la journaliste en train d'aiguilleter. Je ne sais pas si elle a payé son stage, 120 euros la journée, 30 secondes d'images pour Canal. Mais là n'est pas la question.
Tout à coup j'aperçois à l'image une étagère remplie de laine à feutrer de toutes les couleurs !
Bingo, cela fait des semaines que je veux cette matière mais je ne savais pas tellement où en trouver. Cet après-midi, j'y serai… les bras remplis.
Notre journaliste donne l'URL du magasin, je fonce regarder l'adresse, je note les horaires d'ouverture, le métro le plus proche.
16h Je prends le métro, direction Pain d'épice.
Je découvre que ce magasin est dans une galerie qui est très longue et je découvre aussi deux autres galeries dans la continuité de la première. Je flane, je matte, je m'étonne de voir 200 personnes faire la queue devant le musée Grévin. Je prends des tas de photos, je tripotte les livres, je découvre des vieux magazines de cinéma pour lesquels je me serais coupée un bras lorsque j'étais étudiante en cinoche, je ne comprends pas pourquoi on a laissé s'installer dans ces galeries des restaurateurs asiatiques avec des tables et des chaises de camping en plastique blanc. Magasins de design luxueux côtoient les brocanteurs et les pseudos souks qui vendent de la seconde main. Ces galeries sont très étranges finalement. Un magasin peut vous enchanter et le suivant vous dégoûter. Un traiteur chinois avec la panoplie meubles en plastique blanc, couverts en plastique et photos des plats accrochés au mur au forum des halles cela ne me choque pas deux secondes. Cela fait partie du "charme" des Halles. Dans ces galeries, cela ressemble à une verrue au milieu du visage de Catherine Deneuve (elles ne sont plus toutes jeunes non plus ces galeries). C'est dommage. La mairie de Paris est en train de reprendre en main ces galeries, c'est tant mieux.
Bref, après avoir visité ces galeries pendant une heure je retourne devant le magasin Pain d'épice. Tout à coup, je craque devant la vitrine... aaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh, mais qu'est ce que je fais là ?
Deux solutions se présentent :
1. Rentrer chez Pain d'épice et rester raisonnable.
2. Rentrer dans le premier bar tabac, acheter des Banco (parce que ça banque illico) jusqu'à gagner le gros lot puis retourner chez Pain d'épice en courant.
Je prends la première solution. Ce magasin est incroyable, j'ai envie de tout acheter (sauf tout le coin "vitrine miniature", tout est mini sauf les prix et en plus je déteste ces vitrines).
Ce magasin c'est la ruine mais en même temps c'est un peu comme chez Casto : y a tout c'qui faut.
Alors je suis ressortie les bras chargés de laine à feutrer : rose, violette, ivoire, naturel marron, ourson, naturel bisé. Des aiguilles de trois formats pour l'aiguilletage, un bloc de mousse et un kit pour faire un ours !!!
J'ai acheté la panoplie complète.
21h Je déballe tout l'attirail et je teste l'aiguilletage.
Je me pique un petit peu les doigts mais je pense que cela fait partie des risques du métier et comme on dit "c'est le métier qui rentre", ouais, enfin c'est surtout les aiguilles qui me rentrent dans les doigts.
Ensuite je me lance dans le feutrage avec de l'eau chaude, du savon, mes petits doigts brûlés dans l'eau chaude, je fais des boules qui plus tard seront des perles.
Pendant que les boules sèchent, je me relance dans l'aiguilletage. Maintenant que j'ai testé la technique, je me lance dans un projet : ma bestiole préférée, le chat.
23h, je ne vois plus rien, je pense que je me suis "usé" les yeux.
Le petit chat n'a pas encore pris vie mais je vais m'y remettre aujourd'hui.
J'adore Paris pour ce genre de truc. Les reportages TV sont dans une grande majorité tournés à Paris (sauf ceux de Pernaud mais je ne les regarde pas) alors dès que tu vois un truc qui t'intéresse tu peux foncer l'acheter. Rassurez-vous, je me cache les yeux dès que les reportages tournent autour de la place Vendôme et j'éteins la TV lorsqu'ils sont sur la place Vendôme.
J'ai grandi à la campagne et c'était la galère pour la moindre course. Il fallait absolument prendre la voiture, demander à Papa de vous emmener. La première petite ville était à 25km. Il n'y avait aucun choix, 2 magasins de fringues (un vieux, un jeune), une mercerie, une petite "grande surface", un magasin de chaussures de luxe, un magasin de chaussures bas de gamme, un mini magasin de sport avec des maxi prix etc. « Faire son choix » c’est une expression qui n’existe pas. Il faut prendre ce qu'il y a et souvent au prix fort. Si tu veux quelque chose de particulier, il faut que tu saches exactement ce que tu veux (la couleur, la taille, la référence, la marque, le fournisseur), que tu trouves un commerçant qui veut bien te le commander. Ensuite il faut revenir 3 semaines après (RE 25 km dans un sens, 25km dans l'autre si Papa veut bien t'emmener) pour récupérer ton achat, ou entendre "ah bin non, on l'a pas reçu, ptête dans 2 semaines".
J’adore Paris, parce qu'entre des tonnes d'autres choses, en maximum 1/2 heures (3/4h si vraiment tu traverses tout Paris) tu trouves tout ce que tu veux, sans monter dans une voiture qui pollue.
J'ai plein de photos qui vont avec ce post ... elles vont venir !
8h30 La matinale sur Canal +
Une présentatrice nous montre pour l’énième fois que l'on peut customiser ses vêtements, on nous explique pour le 3 milliardième fois ce qu'est la customisation. En fait, les images nous montrent la technique de l'aiguilletage avec de la laine feutrée. Bien entendu, cette charmante présentatrice ne nous parle pas en ces termes, il ne faut pas effrayer tout le monde non plus. Apparemment elle a suivi un stage chez Pain d'épice d'aiguilletage. Mais cela n'est pas dit, on nous montre seulement quelques images de la journaliste en train d'aiguilleter. Je ne sais pas si elle a payé son stage, 120 euros la journée, 30 secondes d'images pour Canal. Mais là n'est pas la question.
Tout à coup j'aperçois à l'image une étagère remplie de laine à feutrer de toutes les couleurs !
Bingo, cela fait des semaines que je veux cette matière mais je ne savais pas tellement où en trouver. Cet après-midi, j'y serai… les bras remplis.
Notre journaliste donne l'URL du magasin, je fonce regarder l'adresse, je note les horaires d'ouverture, le métro le plus proche.
16h Je prends le métro, direction Pain d'épice.
Je découvre que ce magasin est dans une galerie qui est très longue et je découvre aussi deux autres galeries dans la continuité de la première. Je flane, je matte, je m'étonne de voir 200 personnes faire la queue devant le musée Grévin. Je prends des tas de photos, je tripotte les livres, je découvre des vieux magazines de cinéma pour lesquels je me serais coupée un bras lorsque j'étais étudiante en cinoche, je ne comprends pas pourquoi on a laissé s'installer dans ces galeries des restaurateurs asiatiques avec des tables et des chaises de camping en plastique blanc. Magasins de design luxueux côtoient les brocanteurs et les pseudos souks qui vendent de la seconde main. Ces galeries sont très étranges finalement. Un magasin peut vous enchanter et le suivant vous dégoûter. Un traiteur chinois avec la panoplie meubles en plastique blanc, couverts en plastique et photos des plats accrochés au mur au forum des halles cela ne me choque pas deux secondes. Cela fait partie du "charme" des Halles. Dans ces galeries, cela ressemble à une verrue au milieu du visage de Catherine Deneuve (elles ne sont plus toutes jeunes non plus ces galeries). C'est dommage. La mairie de Paris est en train de reprendre en main ces galeries, c'est tant mieux.
Bref, après avoir visité ces galeries pendant une heure je retourne devant le magasin Pain d'épice. Tout à coup, je craque devant la vitrine... aaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh, mais qu'est ce que je fais là ?
Deux solutions se présentent :
1. Rentrer chez Pain d'épice et rester raisonnable.
2. Rentrer dans le premier bar tabac, acheter des Banco (parce que ça banque illico) jusqu'à gagner le gros lot puis retourner chez Pain d'épice en courant.
Je prends la première solution. Ce magasin est incroyable, j'ai envie de tout acheter (sauf tout le coin "vitrine miniature", tout est mini sauf les prix et en plus je déteste ces vitrines).
Ce magasin c'est la ruine mais en même temps c'est un peu comme chez Casto : y a tout c'qui faut.
Alors je suis ressortie les bras chargés de laine à feutrer : rose, violette, ivoire, naturel marron, ourson, naturel bisé. Des aiguilles de trois formats pour l'aiguilletage, un bloc de mousse et un kit pour faire un ours !!!
J'ai acheté la panoplie complète.
21h Je déballe tout l'attirail et je teste l'aiguilletage.
Je me pique un petit peu les doigts mais je pense que cela fait partie des risques du métier et comme on dit "c'est le métier qui rentre", ouais, enfin c'est surtout les aiguilles qui me rentrent dans les doigts.
Ensuite je me lance dans le feutrage avec de l'eau chaude, du savon, mes petits doigts brûlés dans l'eau chaude, je fais des boules qui plus tard seront des perles.
Pendant que les boules sèchent, je me relance dans l'aiguilletage. Maintenant que j'ai testé la technique, je me lance dans un projet : ma bestiole préférée, le chat.
23h, je ne vois plus rien, je pense que je me suis "usé" les yeux.
Le petit chat n'a pas encore pris vie mais je vais m'y remettre aujourd'hui.
J'adore Paris pour ce genre de truc. Les reportages TV sont dans une grande majorité tournés à Paris (sauf ceux de Pernaud mais je ne les regarde pas) alors dès que tu vois un truc qui t'intéresse tu peux foncer l'acheter. Rassurez-vous, je me cache les yeux dès que les reportages tournent autour de la place Vendôme et j'éteins la TV lorsqu'ils sont sur la place Vendôme.
J'ai grandi à la campagne et c'était la galère pour la moindre course. Il fallait absolument prendre la voiture, demander à Papa de vous emmener. La première petite ville était à 25km. Il n'y avait aucun choix, 2 magasins de fringues (un vieux, un jeune), une mercerie, une petite "grande surface", un magasin de chaussures de luxe, un magasin de chaussures bas de gamme, un mini magasin de sport avec des maxi prix etc. « Faire son choix » c’est une expression qui n’existe pas. Il faut prendre ce qu'il y a et souvent au prix fort. Si tu veux quelque chose de particulier, il faut que tu saches exactement ce que tu veux (la couleur, la taille, la référence, la marque, le fournisseur), que tu trouves un commerçant qui veut bien te le commander. Ensuite il faut revenir 3 semaines après (RE 25 km dans un sens, 25km dans l'autre si Papa veut bien t'emmener) pour récupérer ton achat, ou entendre "ah bin non, on l'a pas reçu, ptête dans 2 semaines".
J’adore Paris, parce qu'entre des tonnes d'autres choses, en maximum 1/2 heures (3/4h si vraiment tu traverses tout Paris) tu trouves tout ce que tu veux, sans monter dans une voiture qui pollue.
J'ai plein de photos qui vont avec ce post ... elles vont venir !
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